Le grand jeu « Partagez un Coca-Cola » possède une règle très simple : achetez quelque chose au Casino Haramous ou Cash-Center Leader Price au Héron, et quand je dis achetez quelque chose, cela peut être n’importe quel article, peu importe la valeur de l’achat, le principal est d’avoir un ticket de caisse. Avec ce reçu fraîchement imprimé, dirigez-vous à l’accueil de votre supermarché favori, on vous remettra alors une carte-coupon où il faudra inscrire votre adresse mail et c’est là un point important … Chaque semaine un tirage au sort aura lieu et les gagnants, (plus de 60 par tirage), seront avertis par mail des lots qu’ils pourront retirer directement au même accueil en présentant une copie du courriel reçu. Il y aura des clés USB « Coca-Cola », des pare-soleil, cache roues et bien sûr de nombreuses canettes Coca-Cola à personnaliser. Voilà tout est dit. Certains pourrait rechigner à communiquer leur adresse électronique : « Ah oui mais … Pourquoi veulent-ils mon adresse mail ? ». Nous avons besoin de votre adresse électronique pour diffuser et faire connaître plus encore cette Newsletter et ce Blog que vous avez pris la peine de lire depuis bientôt une année déjà pour certains d’entre vous. Une adresse courriel est également un lien qui uni nos différents services avec vous-même, notre client. C’est le sens de cette campagne initialement appelée « Share a Coke » ou « Partagez un Coca-Cola » et qui ravive en moi ce temps de l’insouciance qui résonne encore, dans la mémoire des souvenirs joyeux, par cette harangue sentant bon le sucre chaud des barbapapa et des gaufres à la chantilly : « Qui n’a pas gagné va gagner, tentez votre chance, c’est le moment, c’est l’instant ! »

Les années festives
Je revois la silhouette allongée du forain en son costume de cirque ; il avait l’air d’un Monsieur Loyal, le haut de forme luisant le feutre sombre, un micro pendant à son cou et voilà que notre saltimbanque attige son discours, la harangue péremptoire, le verbe sûr du camelot des foires : « Allons allons, messieurs dames, qui n’a pas gagné va gagner, c’est le moment, c’est l’instant, tentez votre chance … ». C’était l’époque des jeux à 1 franc qui emplissaient de joie les moues enfantines, le temps où nous pillons les poches de nos parents en flambant le magot dans des manèges à poussée hydraulique pour attraper le pompon, à vider les tirettes en espérant tomber sur le gros lot : souris chauves et mygales de plastique que l’on arrachait d’un sarcophage de carton à l’épitaphe qui aguiche : « Plaisir d’offrir, Joie de recevoir ». Cela allait créer des réserves d’émoi indélébile, un puits sans fond d’heureux moments à l’ombre paisible des nos parents.
Alors quand j’entends Coca Djibouti annonçant un jeu pour gagner des cadeaux, j’accoure, je me précipite, je lâche mes gamins qui auront peut être l’occasion, en échange d’une simple adresse mail valide, de se faire offrir une clé USB, un cache roue, un pare soleil, ou encore une canette personnalisée, et j’aurais à mon tour, pour trois fois rien, permis ces courts instants de partage qui raviveront la grisaille de nos âmes à l’ère post-nubile, cet âge vorace, où il faudra user de beaucoup plus d’artifices pour déclencher le grand émerveillement.