Cette association mériterait bien plus que la simple « une » d’une très modeste newsletter un jour de mars. Le site web ne paie pas de mine, il doit dater des premières heures héroïques du net en pleine révolution infographique. Si l’on devait maintenant comparer les contenants et contenus du web à des flacons de parfum, https://solidaritefemininedjibouti.wordpress.com serait semblable au plus fin des musc dans un gobelet en plastique.
Et c’est un travail remarquable et prodigieux que ces mères accomplissent chaque jour, presque dans l’ombre. Une lutte sans faille contre une maladie scélérate – elles le sont toutes -, le Sida qui continue insidieusement à ruiner des vies. Cela fait plus de vingt années que l’association « Solidarité féminine » prend soin de toutes celles qui, un jour ou l’autre, devront se battre contre cette maladie et les préjugés que, sournoisement, elle instille. Il n’est pas si loin le temps où ces dames étaient les laissées pour compte d’une ignorance détestable, abandonnées par leurs proches et bien souvent, dans une ironie insupportable, par ceux-là même qui les avaient condamnées à devenir des spectres dans les mouroirs de la ville.
Les temps ont bien changé aujourd’hui, on a compris beaucoup de choses et l’on s’engage à présent sur les rives réversibles du destin. En vingt années, d’un bord de tranchée en pleine tourmente, elles sont arrivées dans une sorte d’arrière front plus calme, un refuge d’où l’on entend toujours, froid et sourd, le grondement des combats au loin ; la guerre contre l’impossible n’est pas encore finie. Alors, entre deux armistices, ces femmes, avec des bouts de papiers lisses, font presque des bijoux, des porte clés terribles, des sacs au design futuristes. De rien, des oripeaux de notre surconsommation trouvés dans les poubelles propres du recyclage, elles, matrices originelles, redonnent vie aux objets que l’on croyait morts. Les Ets Coubèche fournissent régulièrement une partie de la matière première et achètent certaines créations de l’association en guise de « goodies » pour sa clientèle. On a l’habitude de tarifer les produits manufacturés sur de savantes équations à base de temps de travail et produit de base, pour ces objets arrachés au néant, le calcul devient abscons, la valeur symbolique de ces femmes à l’ouvrage annihile toutes tentatives d’évaluation.
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Pour en savoir plus : https://solidaritefemininedjibouti.wordpress.com
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