Entretien Exclusif : Google X Labs, la branche des hautes technologies de Google s’invite à Djibouti !
Charles Stander, le responsable des laboratoires Google à Johannesburg où s’est conçu l’un des cortex numériques d’Alpha-Go, va prochainement lancer son accumulateur au « Thermonium », une énergie révolutionnaire qui a un énorme besoin en « soleil africain ».
NEWSLETTER COUBECHE : C’est un très grand honneur que vous nous faites mais pourriez-vous vous présentez rapidement à nos lecteurs ?
Charles Stander : Je suis Charles Stander, le responsable du département d’intelligence artificielle de Google South Africa. Une partie de l’algorithme d’Alpha Go est né ici. Je dis une partie, car c’est un travail qui a mobilisé tous les labos « Google X Labs » dans le monde entier.
NLC : Alpha Go, l’ordinateur qui a « tué » les joueurs internationaux du jeu de Go, ce jeu de réflexion qu’on dit vraiment trop intuitif pour être compris par une machine ?
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Le Français Fan Hui, champion d’Europe du jeu de Go face à Alpha-Go
C.S : Oui, c’est exact et c’est ce que l’on pensait il y a encore quelques semaines… Lorsque Fan Hui, le champion d’Europe s’est fait battre, nous n’avons pas crié victoire tout de suite et nous nous sommes ralliés à son raisonnement dans lequel il expliquait sa défaite « soudaine » par un état de fatigue avancé et un ingérable stress. On s’est dit : « bon, soit, ce n’était pas le bon jour, on prendra donc notre « raclée » avec Lee Sedol champion du monde sud-coréen considéré comme le meilleur dans sa catégorie ». Mais non. Devant Lee, Alpha Go a remporté 4 match sur 5. Lee a même cru au cours de la partie qu’un « joueur humain était en coulisse à souffler les combinaisons à la machine ». Notre victoire était totale et cette défaite de l’esprit humain face à son concurrent électronique marque surtout un franchissement d’étape ; une chose incroyable s’est produite et cela est en train de bouleverser toute nos théories sur l’intelligence artificielle. Nous n’avons jamais été aussi proche de répondre à la grande question existentielle posée il y a plus d’un demi siècle par Alan Turing : « Une machine, peut-elle penser à la manière d’un être humain ? »
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Le Sud-Coréen Lee Sedol, champion du monde toutes catégories du jeu de Go vient de trouver un adversaire à sa taille en concédant 4 matchs sur 5 à Alpha-Go
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Sous le soleil brûlant d’Afrique…
NLC : Mais revenons à notre sujet, pourquoi Google s’intéresse-t-il aujourd’hui au « soleil africain » ?
C.S : L’Afrique… bon, je sais, c’est un peu cliché, mais je suis moi-même Sud-africain, et nul n’ignore qu’une grande partie de ce continent est bien placé en matière d’ensoleillement optimal. Ensuite, notre étoile est une extraordinaire source d’énergie quasi inépuisable, du moins, à l’échelle humaine. On sait, on suppose, qu’il s’éteindra dans quelques milliards d’années… D’ici là, il est grand temps pour nous de trouver un moyen d’utiliser cette formidable manne afin de régler, peut être définitivement, nos problèmes énergétiques, notamment face à l’épuisement des ressources fossiles et éviter de concourir à la destruction programmée de notre planète avec les autres énergies palliatives comme l’atome, le gaz de schiste voire même un retour aux anciennes centrales à charbon. Les Allemands, qui ont l’air d’avoir la main plus verte que le reste de leurs concitoyens européens, ont déjà pensé au projet d’une immense centrale photovoltaïque de 300 km² dans le Sahara. On estime qu’une surface « solar plant » de la taille de la France par exemple, suffirait à couvrir les besoins de la planète entière. Bien sûr, le projet allemand a un coût assez prohibitif : 400 milliards d’euros, mais sur le long terme, la facture sera quasi insignifiante, c’est, si j’ose dire, maintenant ou jamais, le pétrole n’est pas reproductible et l’atome… c’est mal. Mais pour en revenir à notre projet du « Thermonium », cette nouvelle technologie présente, disons-le tout de suite, un aspect assez singulier dans sa mise en œuvre. Un peu comme Youtube qui vit sa vie grâce aux apports des nombreux particuliers qui se comptent par milliards aujourd’hui, le Thermonium a besoin, là aussi, de personnes dévouées afin d’obtenir la meilleure récolte possible.
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Le Thermonium, un condensé de soleil
NLC : Euh… personnes dévouées, récoltes ? Vous voulez dire qu’il faudra pédaler dans une sorte de roue à hamster géante ? Ou dormir dans une stase organique et générer de l’énergie pour les machines un peu à la « Matrix » ?
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Matrix, scène de la récolte
C.S : Haha… non, vous n’y êtes pas du tout bien au contraire ! Mais laissez-moi vous expliquer déjà la technologie et les applications de cette nouvelle énergie que l’on va bientôt reconnaître comme révolutionnaire. Le « Thermonium » c’est une sorte de condensé de soleil. Jusqu’à présent, le problème ne vient pas vraiment de notre capacité à capter l’énergie solaire mais surtout de l’emmagasiner, de la conserver. On connaît plus ou moins les fameux panneaux photovoltaïques. Comme je le disais au sujet du consortium allemand aux objectifs démesurés, il faudrait une surface quasi continentale pour mettre à profit cette ancienne technique de captation solaire et alimenter tout un pays. Nous avons longuement travaillé, à Google X Labs, sur une alternative au panneau solaire, une nouvelle méthode de captation et de stockage. Aujourd’hui nous pouvons affirmer qu’une seule capsule de « Thermonium », qui n’est pas plus grande qu’une bouteille de coke de 50 cl, équivaut à la production annuelle d’une centrale thermique de 1 gigawatt ! En couplant différents alliages de métaux bombardés de particules subatomiques, on arrive à une sorte de « tâche solaire » miniature à champ électromagnétique intense de notre astre géant. Nous sommes enfin parvenus à réaliser un accumulateur presque organique que nous avons appelé « Thermonium ». Pour simplifier, le « Thermonium » est une sorte de métal à très haute densité atomique et qui sait emmagasiner et compacter l’énergie solaire un peu comme une ruche miniature mais avec plusieurs milliards d’alvéoles débordants de miel.
NLC : 1 Giga watt, cela nous semble énorme ? Mais en quoi justement repose ce « dévouement », cette disponibilité que vous évoquiez au sujet de l’appareillage destiné à récolter cette nouvelle source d’énergie ?
C.S : Oui, j’allais y venir. En réalité et c’est un peu le problème sur lequel nous travaillons mais qu’il nous sera très difficile de contourner actuellement. Le Thermonium, du moins le kit de « récolte » si je puis dire, qui est fourni au particulier gratuitement, va nécessiter une attention quasi permanente. Imaginez juste un disque dur à ciel ouvert, dans la seconde où sa précieuse enveloppe est fissurée, dès l’instant du contact à l’air libre, c’est sa mort certaine qui est annoncée et la perte irréversible de précieuses données. Avec le Thermonium, c’est à peu près pareil. Le caisson de récolte qui est semblable à un caisson isotherme, doit être aligné heure par heure au cycle du soleil et notamment dans ses phases éruptives les plus intenses. Il ne doit en aucun cas subir de contact ni avec l’eau, ni avec la poussière. En gros, l’on vous demande de reproduire grossièrement les conditions d’une salle « blanche » afin de garantir la parfaite intégrité du Thermonium et surtout sa pleine efficacité.
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Une salle « blanche » de récupération de données informatiques
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Un environnement parfait mais sous conditions
NLC : Pour l’eau, c’est assez facile, à Djibouti, nous subissons une terrible sécheresse depuis quelques années, mais la poussière… C’est déjà mission impossible. Quel sont donc les moyens de protection envisagés et qui seront proposés dans le kit ? Pour l’alignement avec le soleil, pourquoi ne pas avoir réalisé une sorte de monture équatoriale autoguidée ?
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Le désert des Mojaves aux États-unis, copie presque conforme du désert djiboutien
C.S : Je vois que vous vous êtes bien renseigné, mais effectivement, les tests réalisés in situ dans les désert des Mojaves et les zones désertiques du grand bush sud-africain que vous pouvez voir sur les vidéos que nous avons visualisées ensemble et qui seront bientôt disponibles et destinées à servir de « tutoriels » pour le déploiement de nos caissons, vous avez pu vous rendre compte du niveau intense de surveillance et de maintenance qu’il faut assurer afin de garantir la qualité et l’intégrité du Thermonium. Concernant les moyens de protection, c’est aux « hôtes » de les fournir afin qu’ils l’adaptent aux besoins de leur environnement. Nous fournissons le kit, mais nous ne pourrions pas offrir l’équipement de protection alors que les données climatologiques diffèrent d’une région l’autre, et c’est précisément sur ces données et leurs analyses qu’il faut établir le programme de surveillance le plus adéquat possible. Nous fournissons avant tout les logiciels en ligne, utilisables sous un simple navigateur html même si Chrome est parfait pour l’occasion ! (rires). Mais nul besoin d’avoir un gros ordinateur à portée de main, un simple smartphone suffit. A se rappeler deux éléments essentiels : pas de poussière (ou le moins possible) et hydrométrie quasi nulle !
NLC : Hydrométrie quasi nulle, mais nous y sommes, autant baisser les bras tout de suite. Djibouti est connue, dans une certaine période de l’année, pour son fort taux d’humidité. Et la poussière… autant ne pas l’évoquer au moment du Khamsin, période la plus chaude mais également la plus poussiéreuse. Mais dites-nous, vous saviez déjà tout cela, pourquoi vous acharner sur Djibouti ?
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Particules solaires et champs magnétique
C.S : Oui, pourquoi Djibouti… Eh bien, c’est assez simple, sur l’échelle de la qualité « thermique » qui va de 0 à 10… Djibouti récolte 9,8 points ! C’est, je pense, la note la plus haute à comparer avec le Rub’ al-Khali dans la péninsule arabique et actuellement, les problèmes de sécurité dans cette région ne nous permettent pas de nous y attarder. Quand j’évoque la qualité « thermique », il ne s’agit pas uniquement de chaleur, il y a des régions du monde beaucoup plus chaudes et plus désertiques… mais notre évaluation se base surtout sur le taux global de particules « solaires » disponibles dans l’atmosphère. Djibouti, ainsi que d’autres régions du globe pour la plupart situées au milieu des océans, est en plein centre d’une zone « rouge », c’est à dire un « Hotspot » où la thermoluminescence est à son paroxysme. Cela fait des années que nous traquons ces « Hotspot » via les satellites de Google-Map, notre cartographie est maintenant presque complète. Ajoutons à cela les particularités atmosphériques de cette région. Nous avons découvert également que dans ces « hotspot », la couche la plus basse de la troposphère, la couche « Peplos » est la plus pure jamais enregistrée et c’est grâce à cette dernière que se condensent les particules solaires de l’exosphère, en agissant comme une sorte d’entonnoir, alors qu’ailleurs, aux endroits même très riches en ensoleillement mais où la péplopause est sursaturée d’impuretés, cette dernière a l’effet contraire et agit comme un de filet de rétention, pauvre en particule.
Ensuite, en ce qui concerne votre préoccupation au sujet de la mise en œuvre et de la maintenance, laissez-moi vous guider et vous rassurer avec une simple démonstration pratique. Bien évidemment que nous ne fournissons pas nos kits avec une matière interne assez coûteuse (300 à 400€ de matériaux) sans toutes les garanties nécessaires à son bon fonctionnement. En plaçant votre kit de « thermonium » dans l’endroit le plus approprié, celui qui aura un taux d’ensoleillement maximum (il y a un capteur situé sur le haut du caisson de « Thermonium » qui vous indique la qualité « solaire » de votre environnement), il suffira de vous procurez un hydromètre ainsi qu’un capteur de particule portatif (celui intégré au caisson, ne capte que l’humidité ou les particules à l’intérieur du caisson, aussi il faut déjà « nettoyer la zone » et préférer un endroit le moins « pollué » possible, les capteurs de particules portatifs sont ceux utilisés par les particuliers dans les grandes mégapoles comme Pekin, Shanghaï) et ensuite réaliser votre « dôme » de protection personnalisée avec les matières usuelles comme par exemple du film polyane disponible dans toutes les quincailleries, les arceaux de huttes traditionnelles et vous trouverez, à moindre coût, votre caisson de protection durable parfaitement étanche. Si vous êtes du genre « perfectionniste », alors il y aura toujours la possibilité d’acheter les modules des firmes « tierces parties » qui foisonneront sur la toile dès le premier lancement de notre campagne « Thermonium » (Casino pour sa part, n’a pas proposé de vendre ces produits « tiers », il s’est juste engagé à assurer une certaine logistique, à titre de partenaire vert, dans le cas d’un lancement officiel de cette campagne de récolte à Djibouti). Après une année de « surveillance », vérifiez votre niveau de Thermonium qui doit être au minimum à 95 %, 100 % serait l’idéal. Remettez votre « récolte » aux agents préposés de Google X Labs (un stand sera prévu du côté des caisses à Casino) et ensuite, eh bien… touchez votre « chèque » !
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Éruption solaire, grande source de Thermonium
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Thermonium : argent facile ou juste prix ?
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Capsule de Thermonium, affiche de campagne Google X Labs : « Together for Tomorrow initiative »
NLC : Notre chèque ? Vous pouvez nous en dire plus là-dessus ? Et pourquoi avoir choisi Casino ?
C.S : Bon, d’abord pourquoi Casino ? Vous savez que Google South Africa travaille en étroite collaboration avec Coca-Cola Johannesburg, ces derniers nous ont mis sur la piste du Groupe Coubèche. Ce n’est pas juste « Casino » mais c’est surtout la logistique du Groupe Coubèche qui représente Coca-Cola à Djibouti. Les normes de sécurité de Coca-Cola, nous les connaissons très bien et s’harmonisent parfaitement avec les nôtres. Ils disposent en outre d’une chaîne de froid fiable et d’entrepôts parfaits pour le stockage de nos caissons. Ensuite, Casino Djibouti c’est également l’endroit idéal pour y installer notre stand de renseignements et de remise des kits de « Thermonium ».
NLC : vous parliez de chèque ? Ce Thermonium vaut-il de l’argent ?
C.S : Cela vaut bien plus que de l’argent, mais j’avais pris l’exemple de Youtube. Vous savez qu’un bon « Youtubeur » peut percevoir une certaine rémunération. Là, c’est pareil. Le temps passé à surveiller notre caisson, à en assurer la maintenance permanente, nous le rémunérerons sous conditions. Des capteurs internes à l’intégrité et la fiabilité quasi absolus indiqueront à tout moment les données quantitatives et qualitatives du Thermonium. En fonction de cette qualité, de la densité surtout, nous pouvons offrir de 2,000 jusqu’à 15,000 Euros par capsule.
NLC : 15,000 euros ? Mais c’est quasiment une fortune ?
C.S : rappelez-vous, un condensé parfait de Thermonium équivaut à la production annuelle d’une centrale d’1 gigawatt… Si le produit est de qualité exceptionnelle (le test peut se faire n’importe quand via l’interface USB ou le mode wifi si vous utilisez un smartphone et nos programmes en ligne) on peut envisager un montant plus lourd.
NLC : Soit, mais imaginez maintenant que je désire vendre mon Thermonium de qualité et densité exceptionnelles à quelqu’un d’autre, au plus offrant ?
C.S : (rires) Oui, vous pouvez toujours tenter de vendre un produit inutilisable si le coeur vous en dit. Laissez-moi prendre un autre exemple. Je vous donne en dépôt un coffre contenant un objet qui n’a que de la valeur qu’à mes yeux… vous y mettez toute votre attention et vous savez qu’à mon retour, lorsque je récupérerai mon bien, je vous récompenserai généreusement. Si je vous confie que l’objet en dépôt ne vaut rien sur la place marchande, en dehors de quelques aspect personnels ou sentimentaux, et qu’en outre, il n’intéressera vraiment personne… Sachant tout cela, iriez-vous quand même risquer de violer l’intégrité de la chose après toute cette peine ? Pour le Thermonium, c’est pareil, nous possédons la seule technologie nécessaire pour exploiter cette énergie comme Alphago est le premier ordinateur à battre des humains au jeu de Go. En dehors de Google X Labs, le « Thermonium » ce n’est juste qu’une boîte vide, un truc inutile et presque inutilisable.
NLC : Ok… mais le but final dans tout cela, ce « Thermonium », il servira à quoi très exactement ? A remplacer les centrales nucléaires vieillissantes du Japon, de la Russie, des Etats-Unis ou de l’Europe ?
C.S : Vous n’y êtes pas du tout. Notre orientation est différente, quoique je n’exclue pas cette possibilité là, mais il appartient à chaque état de décider quelle sera sa politique énergétique à l’avenir. Non, le Thermonium servira surtout à alimenter nos nouveaux humanoïdes. Vous savez que chez Google, nous travaillons surtout au transfert d’intelligence, à repousser autant que possible les effets de la vieillesse, à combattre les maladies… et la mort. Encore une vieille chimère me direz-vous, mais Thuring, qui un peu notre maître à tous, l’avait pressentit : notre humanité sera un jour ou l’autre, remplacée par une ère d’hommes nouveaux, une sorte d’immortels cybernétiques, doués de notre pensée mais libérés de toutes nos contraintes physiques et physiologiques. Le seul problème avec l’intelligence artificielle, c’est qu’elle est extrêmement énergivore. Il ne sert à rien de concevoir ce genre de « robots » – pour conserver l’usage courant mais c’est un terme que je trouve déplacé – et de devoir les recharger intempestivement toutes les deux heures… Une seule de ces batteries au « Thermonium » pourra faire vivre notre humanoïde quasiment pendant… un millier d’années !
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La fin d’un monde
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AVA, l’intelligence artificielle humanoïde dans Ex-Machina
NLC : Cela fait froid dans le dos, à vous entendre, nous serions prochainement voués à l’extinction ou… l’extermination ?
CS : Non, encore une fois, il faudra imaginer notre futur à travers un grand « remplacement » non pas de notre nature intrinsèque, de ce qui fait de nous des hommes, cette pensée et cette personnalité façonnées au fil des expériences sensorielles uniques, mais plutôt de notre enveloppe organique si fragile. La grande idée serait de perfectionner autant que possible la recherche médicale, d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens vivants sur terre, car à Google, nous ne regardons plus le monde des hommes à travers les conceptions nationalistes habituelles, chez nous, il n’y a plus vraiment de nations, de cultures, qui sont des concepts voués à disparaître dans la grande globalisation en cours. Notre approche est universelle et concerne tous les habitants de cette planète. Rappelez-vous les premières années discrètes du moteur « Google », nous n’avions qu’un seul objectif, aider autrui à trouver l’info pertinente le plus rapidement possible, en peu de mots. Maintenant nous sommes capables de deviner à l’avance, dans toutes les langues, vos désirs d’infos numériques, orienter vos recherches, vous aider à trouver, voire à acquérir, le plus rapidement possible ce que vous auriez mis des années à chercher il y juste une décennie… Cela fait bientôt vingt années que Google existe et notre politique est demeurée la même : nous sommes toujours en quête d’offrir à l’humanité ce qu’elle recherche le plus ardemment. L’éternité est possible autre part que dans le néant. A l’approche de la quarantaine, avant que ne surviennent les pathologies naturelles qui affecteront notre corps et voire notre esprit, il est bon de songer à effectuer un transfert de l’ensemble de notre état émotionnel vers un corps bionique bon marché. Si je vous disais qu’actuellement ce genre de propos est en phase de test dans nos laboratoires californiens au Google X Labs et que nous sommes sur une piste très encourageante ? Cela peut vous paraître complètement dingue et ça l’est, mais nous avançons plus vite que prévu vers les réalités que l’on jugeait encore naguère de sciences-fictionnelles. Considérez déjà les projets « Deep Mind », « Self-driving Car », « Wing »… Aujourd’hui, un corps bionique parfait coûterait plusieurs milliards de dollars… Un truc réservé au petit nombre d’entre nous – dont je ne fais pas partie – et pourtant, je puis vous affirmer qu’à Google X Labs notre orientation est purement altruiste et universelle, d’ailleurs l’un de nos maîtres à penser est H. Laborit, ce neurobiologiste qui avait défini, il y a plusieurs décennies, une nouvelle « grille » de lecture pour l’ensemble de nos paradigmes qu’il faudra songer un jour à totalement renouveler. Un corps « bionique » bon marché est possible et envisageable, nous y travaillons aux quatre coins de la terre, le « Thermonium » n’est qu’une pièce, un élément essentiel d’un vaste ensemble composite issu de la grande vague participative que nous avons, avec d’autres, initiée depuis les premiers pas timides de Google à l’orée du 21e siècle. Et nous comptons tout naturellement sur la bonne volonté des hommes d’aujourd’hui pour nous aider à construire l’avenir le plus durable de la nouvelle humanité de demain. Ensuite, vous me direz que si nous devenons tous des immortels, la terre s’en trouvera trop petite, mais à cela je vous réponds que l’univers est bien vaste et que nous aurons toute l’éternité pour le découvrir et l’habiter.
Scène finale du film « Blade Runner » où le « réplicant » Roy Batty, joué par Rutger Hauer, improvise un poème avant de s’éteindre.
Propos recueillis par JM Lovermind sous Google +
Traduction réalisée par Cédric Nauchoy
Pour tous renseignements complémentaires ou réservation de votre kit, contactez directement M. Daker Ali, chef de département du supermarché Casino
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DAKER ALI
Tél : 21 32 72 65
Mobile : 77 88 85 34
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(sauf report de dernière minute, le lancement officiel de la campagne participative de Google est prévue dans le courant de juillet 2016)