Inspectée aujourd’hui par chacun lorsqu’il va faire ses courses, la date limite de consommation (DLC) reste pourtant une information assez récente dans l’univers de la grande distribution et de la consommation. C’est à la fin des années 1980 que le groupe de distribution Casino, toujours prompt à garantir la meilleure qualité à ses clients par ses innovations, indique la date limite de consommation en clair sur les emballages de certains produits alimentaires. Mais ce n’est que dans les années 1990 qu’en France la législation impose la date limite de consommation sur tous les produits alimentaires périssables.
Différents types de dates
La date limite de consommation (DLC), parfois appelée date limite de vente (DLV), indique jusqu’à quel moment le produit peut-être consommé et mis en vente, et se présente ainsi : « à consommer jusqu’au XX/XX/XX. Elle concerne essentiellement une certaine gamme de produits dits fragiles, comme la viande, le poisson et les produits laitiers. La respecter c’est tout simplement s’éviter (ou éviter aux membres de sa famille) une intoxication alimentaire…
Mais la DLC n’est pas l’unique date de péremption que vous pourrez repérer dans votre supermarché. Elle a engendré une petite sœur qui généralement dans la tête des gens, assure la même fonction que la DLC. Que nenni ! (expression périmée depuis 200 ans environ). Ainsi la DLUO, date limite d’utilisation optimale, que l’on retrouve sous la formule « à consommer de préférence avant le » est une indication qui ne revêt pas le même impératif. Attribuée à des denrées certes périssables mais plus robustes dans leur durée de conservation, cette date est souvent un leurre lorsque l’on fait le tour de son frigidaire ou de ses placards. Car bon nombre de produits affublés d’une DLUO peuvent être consommés au-delà de la date indiquée. Certes le goût peut subir une petite altération au-delà de la DLUO mais il n’y pas de risques sanitaires majeurs dans un délai de quelques semaines, de mois, et même parfois, d’années. Cet acronyme devrait d’ailleurs dans un futur proche se changer en MA « Meilleur Avant le », que l’on peut déjà observer sur les bouteilles produites par les Établissements Coubèche.
Quoiqu’il en soit les dates de péremption (DLC comme DLUO) ne doivent pas être les seuls indicateurs de la qualité d’un produit : l’aspect et l’odeur de l’aliment sont également de bonnes garanties.
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Date de péremption : un « pousse à la consommation » ?
Même si la DLC est une indication majeure dans la réglementation commerciale de l’alimentaire, il est à noter que certaines marques de produits frais peuvent avoir un peu tendance à faire du zèle et la raccourcir au maximum. Il est facile d’y voir une technique commerciale vieille comme le monde et de toute façon pour le grand industriel du Yaourt, que son produit finisse dans votre estomac ou dans votre poubelle, cela lui importe peu, dès lors que vous rachetiez ses yaourts. Ainsi de nombreuses observations confirment que parfois, si les produits laitiers non-ouverts sont parfaitement conservés au frais ils peuvent être consommés sans risque majeur quelques jours après la DLC (quelques jours, pas au-delà d’une semaine non plus). Bien entendu il est préférable de s’en faire une petite idée à l’odeur et à l’aspect, mais inutile de jeter son produit directement à la poubelle sans l’avoir même ouvert pour constater. Cela me rappelle une petite histoire : l’application de l’obsolescence programmée des ampoules électriques par le cartel Phoebus qui regroupait dans la première moitié du XIXe siècle les grands industriels de l’énergie. Ainsi, alors que les premières ampoules bénéficiaient d’une durée de vie assez exceptionnelle (une d’entre elle est encore allumée, sans interruption, depuis 1901 dans une caserne de pompiers en Californie), ce cartel a « harmonisé » la durée de vie des ampoules électriques à seulement 1000 heures, dans le monde entier. Le bas nylon a lui aussi subit une modification dans sa conception afin qu’il perde en durabilité. Mis sur le marché en 1940 par DuPont, le bas-nylon était si résistant que les ventes s’effondrèrent, faute de renouvellement d’achat. En réduisant le dosage de certains additifs destinés à protéger le polymère des rayons UV, les bas se remirent à filer… et le sourire des industriels renaître.
Ainsi le petit pot de yaourt isolé dans votre frigidaire qui attend avec impatience de remplir avec les honneurs sa mission naturelle (satisfaire vos papilles), ne se changera pas en poison létal une fois minuit passé, au lendemain de la date qu’il arbore. Mais ne jouez pas avec la viande ou le poisson, où les risques sont plus importants, et les conséquences plus graves…
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Les maladies du réfrigérateur
L’intoxication alimentaire est un terme générique pour désigner une altération de la santé par l’ingestion d’un aliment non sain, voire infecté par une bactérie. Elle peut se manifester par de simples maux de ventre, une digestion douloureuse, des vomissements, de la diarrhée mais peut aussi s’avérer plus grave et amener au décès.
Des cas plus précis sont recensés dans la famille des maladies alimentaires.
Le Botulisme est un cas très grave, provoqué par la bactérie Clostridium Botulinum que l’on retrouve notamment dans le poisson. Elle se caractérise dans un premier temps par les symptômes classiques de l’intoxication alimentaire (vomissement, diarrhée) avant que n’apparaissent les symptômes neurologiques suivants : engourdissement du cou, des bras et du bas du corps, symptômes qui peuvent laisser des séquelles. Et les muscles respiratoires peuvent également être touchés. Bref on ne rigole pas avec le Botulisme qui peut s’avérer mortel.
La Listériose se transmet par le biais d’une nourriture contaminée, que l’on retrouve dans les produits à base de lait cru (fromage…), les poissons fumés ou encore les graines germées consommées crues. Les symptômes de cette maladie ressemblent à ceux de la méningite (maux de tête, fièvre, paralysie faciale périphérique). L’infection peut être guérie par traitement antibiotique, mais la fréquence des décès est importante chez les malades fragilisés par une pathologie associée. Le danger est également plus important chez les femmes enceintes chez qui l’infection ressemble aux symptômes de la grippe. Pour cette population spécifique, la bactérie qui est alors transmise dans le sang peut provoquer une fausse couche, des accouchements prématurés et le décès de l’enfant à naître.
Autre infection alimentaire répandue, la Salmonellose est provoquée par la bactérie Salmenella qui connaît de multiples types. L’infection peut être contractée en consommant des produits d’origine animale comme de la viande, de la volaille ou encore des œufs et du lait explique l’Organisation mondiale de la santé. La salmonellose se caractérise par une forte poussée de fièvre, des douleurs abdominales, des nausées et des diarrhées. Cette infection peut être mortelle si elle entraîne une déshydratation importante.
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Quelle attitude adopter en tant que consommateur responsable ?
Dans les pays de forte consommation le gaspillage est un fléau dont on ne mesure pas encore complètement la portée. Après études il a été constaté que les Britanniques jetteraient chaque année un tiers des aliments qu’ils achètent ! Et ce ratio qui en dit long sur nos modes de vie n’est pas le seul apanage de la perfide Albion. C’est donc un tiers d’animaux destinés à l’alimentaire tués pour rien, un tiers d’énergie consommée pour rien, un tiers de pollution (par l’acheminement notamment) engendrée pour rien, un tiers du budget alimentaire du foyer dilapidé pour rien… ça commence à faire beaucoup de « pour rien ».
Certes il n’est pas toujours facile d’éviter cet outrage mais quelques gestes simples peuvent améliorer le quotidien de vos placards, de vos assiettes et de votre porte-feuille.
– Bien faire la distinction au quotidien et lors des achats entre la DLC et la DLUO. Et ne plus s’inquiéter sans raison au sujet des produits de longue conservation.
– Inspecter par soi-même tout aliment avant sa consommation.
– Ne pas aller faire les courses le ventre vide, cela risque d’inciter à acheter plus que de raison, notamment des aliments qui sur le coup peuvent faire envie mais qui finiront par se faire oublier dans un coin du frigo ou des placards.
– Lors des courses, suivre une liste d’achat pré-établie permet de mieux gérer ses stocks et de ne pas se retrouver avec des aliments en trop ou inutiles.
– Manger en priorité dans les jours qui suivent les achats les produits dont l’espérance de vie est plus courte (fruits, légumes, produits frais).
– S’assurer régulièrement de la propreté de son réfrigérateur (ce n’est pas forcément l’endroit où l’on pense faire la poussière le plus souvent, et pourtant…).
– Ranger au premier rang dans le réfrigérateur les aliments à consommer dans les jours qui suivent, il faut éviter de mettre au fond du frigo les aliments à courte durée car moins on les voit plus ils se font oublier. Une bonne organisation du rangement de l’espace réfrigéré est une aide précieuse.
– Conserver les restes des plats trop volumineux dans des boîtes hermétiques. Conservés au réfrigérateur, les restes ont une durée de vie maximale de 48 heures mais offrent plus qu’un seul et unique repas.
– Il est facile aussi de varier les recettes avec les restes ou des aliments en fin de vie. Des fruits trop mûrs ? Une alternative à la poubelle : en faire des smoothies ou des compotes… ou du composte pour les légumes périmés.
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