Mortelle sécheresse
Djibouti est un pays considéré comme semi-désertique : « pluies insuffisantes pour y maintenir les cultures et où l’évaporation excède souvent les précipitations ». Les derniers bouleversements climatiques risquent fortement de changer la classification géographique de ce pays. La longue sécheresse actuelle que subit depuis plusieurs années la république de Djibouti appauvrit durablement les zones de pâturage, décime le cheptel nomade, affaiblit plus encore les maigres ressources économiques des pasteurs bientôt obligés de quitter leur mode de vie ancestrale réputé pour être déjà extrêmement rude. Cette aridité chronique risque d’engendrer une véritable catastrophe dans le fragile contexte naturel djiboutien ; les ressources aquifères sont dangereusement en baisse, le cycle des pluies qui ponctuait le passage entre les saisons chaude et froide ne sera bientôt plus qu’un vieux souvenir dans la mémoire des anciens.
[br top= »10″]
Le Pakistan : une vaste réserve d’eau non potable
Un climat plus humide et des saisons de pluie importante ne sont pas pas non plus un gage de sûreté contre le stress hydrique. Selon un rapport onusien, le Pakistan, pays aux pieds des gigantesques réserves d’eau que sont les glaciers Himalayens et soumis sur une bonne partie de son territoire au régime des moussons, a vu chuter de moitié ses ressources aquifères renouvelables en moins de cinq années. Ce pays connait en outre de graves problèmes d’eau potable. La vaste majorité des 180 millions d’habitants consomme une eau quasi dangereuse pour la santé. Selon un autre rapport inquiétant du « Leadership for Environment and Development », dans dix ans environ, près de 52 nations, soit la moitié de la population mondiale, connaîtra de graves pénuries d’eau potable. Dans les 25 prochaines années, ce seront « quelque » 3 milliards de personnes, principalement concentrées dans l’hémisphère sud de notre globe, qui seront privées d’eau. On annonce pour l’heure le chiffre terrifiant de 2 millions d’enfants morts dans le monde uniquement de troubles gastriques dus à l’eau contaminée.
[br top= »10″]
L’eau, une gratuité impossible ?
Depuis quelques jours, les habitants de Dublin ont envahi les rues de leur capitale pour protester contre la facturation de l’eau du robinet qui, jusqu’à présent, était gratuite en Irlande.
Arguant que les réseaux publics de distribution sont pour la plupart déficients et encourage le gaspillage, un responsable de l’une des plus grandes firmes de l’industrie agroalimentaire affirmait dans une interview que l’eau était une denrée comme les autres et devait donc avoir une valeur marchande dès lors qu’elle serait transformée et conditionnée comme le serait n’importe quel produit alimentaire issu de la terre : légumes, fruits, céréales … Pour garantir le prix de l’eau « efficacement rentable pour tous », il était donc nécessaire d’en privatiser la distribution.
Une denrée presque ordinaire sauf si l’on considère qu’un être humain peut se passer de manger pendant plusieurs semaines mais ne peut en aucun cas s’abstenir de boire moins de 3 journées consécutives.
[br top= »10″]
La préservation de l’eau à Djibouti, un acte citoyen
L’eau est une ressource unique, le composant matriciel de la vie, un bien commun qu’il faut impérieusement préserver et dont sa gestion, pour être humainement « efficace », devra s’éloigner des deux extrêmes évoqués plus haut. Des mesures prises par l’Etat djiboutien dans la préservation de ce bien public inestimable tel que le rationnement de l’eau, l’interdiction des surpresseurs et les campagnes de sensibilisation contre le gaspillage sont à soutenir fermement. Il s’agit quasiment d’une lutte vitale qui va au delà du simple acte citoyen. Une « mare » suspecte près de votre quartier, il peut en effet s’agir d’une brèche dans une conduite souterraine et doit être immédiatement signalée aux services des eaux de Djibouti et réparée. Avec le rationnement et l’interdiction des surpresseurs empêchant l’utilisation des douches à haut débit, de nombreux habitants de ce pays ont appris à se laver correctement de la tête aux pieds avec à peine 15 litres quant il en faut plus de 200 pour un habitant de l’hémisphère nord. Le lavage des véhicules en été est parfois interdit dans certaines régions du sud de l’Europe. A Djibouti, la poussière est un fléau journalier, mais l’on peut toutefois, au delà des nécessaires lavages à la « station », entretenir quotidiennement son véhicule avec un minimum d’eau, un simple « baldi » de 5 litres peut s’avérer largement suffisant. Le gardien, auquel on confie souvent le nettoyage quotidien de son véhicule, est généralement un ancien pasteur reconverti dans les tâches domestiques et savant utilisateur de l’eau dont il connaît la cruciale préciosité. Enfin, on ne peut que saluer le projet d’aqueduc inauguré il y a quelques jours par la plus haute autorité de l’Etat djiboutien. Ce sont environ 100,000 m3 d’eau en provenance d’Ethiopie, du réservoir naturel de Hadagala plus précisément, qui approvisionneront chaque jour, à travers 360 km de canalisations financées par la Chine, les réserves aquifères de la république de Djibouti et cela gratuitement, pendant au moins 30 années … Une raison supplémentaire de cesser le gaspillage et les habitudes préjudiciables envers la denrée la plus vitale pour l’homme.
[br top= »10″]
Un sommet mondial sur l’environnement à Djibouti
Le mois prochain, du 2 au 4 mai 2015 dans les salles de conférence du Kempinski Palace Hôtel Djibouti, se tiendra un sommet mondial centré sur les risques environnementaux dans cette partie de la Corne de l’Afrique. Les débats s’orienteront également sur les moyens mis en oeuvre et le déploiement de solutions durables, dans un contexte économique fragile et l’instabilité régionale actuelle, que les acteurs, tant des sphères publiques que privées, se doivent de proposer en réponse à la grande question environnementale. De nombreux intervenants régionaux et internationaux, parmi lesquels des responsables des Ets Coubèche, auront une tribune de choix pour éclairer le grand public et l’ensemble des participants sur le plus grand défi que l’humanité aura à surmonter, dans les décennies à venir, afin d’assurer la pérennité de son espèce.
[br top= »10″]
L’Or bleu aux Ets Coubèche : préservation des nappes aquifères avant tout
Depuis plusieurs années, l’eau Crystal distribuée par les Ets Coubèche est puisée directement au gigantesque réservoir marin. De l’eau de mer direz-vous ? Certes … mais une eau de mer désalinisée par osmose inverse, purifiée et reminéralisée selon les dernières recommandations mondiales de la santé alimentaire pour garantir une consommation saine tout en épargnant les ressources aquifères existantes qui doivent impérativement se reconstituer.
Le service « Or Bleu » de Coca-Cola Djibouti vous livre directement les bonbonnes d’eau Crystal chez vous, sans frais supplémentaires. Des bonbonnes de 19 litres environ, un format plus économique que l’on relie à une fontaine réfrigérante. Cette dernière permet en outre de réduire drastiquement sa consommation électrique en évitant les ouvertures intempestives de la porte du « frigo » familial, obligeant l’énorme compresseur de l’appareil de continuellement fonctionner. Un modeste exemple de solutions alternatives qu’il faudra pourtant très prochainement envisager à Djibouti et probablement sur le reste du globe. L’environnementaliste britannique Lewis Gordon Pugh déclara un jour : « Le changement climatique actuel est l’Everest de tous les problèmes, le défi le plus complexe que devra affronter notre humanité. »